Fiche de lecture du chapitre 9 de l’ouvrage de Yannick Clavé, sur les pratiques du tourisme en France.

Introduction

Le tourisme désigne un déplacement hors de son domicile habituel pour au moins une nuit dans un objectif de loisirs et de détente.
En 2019, il y avait 90 millions de touristes dont 50 millions pour de longs séjours ( + de 4 jours). La France est le 1er pays touristique du monde.
La consommation touristique représente 7% du PIB. Et le secteur touristique représente plus de 800 000 emplois directs et plus de 2 millions d’emplois indirects.

Il y a plusieurs types de tourisme : le tourisme récréatif, culturel, religieux…
Les déplacements pour des raisons professionnelles peuvent être inclus dans le tourisme dans le cas où il y a une partie « détente » : on appelle cela le « tourisme d’affaires ».

Pour l’OMT, c’est « l’ensemble des activités déployées par les personnes au cours de leurs voyages et de leurs séjours pour une période consécutive qui ne dépasse pas 1 an, à des fins de loisirs. Cela entraine des pratiques spatiales spécifiques qui impliquent une mobilité temporaire hors de son domicile ».

Un territoire touristique peut se définir comme un ensemble de lieux, un système spatial organisé à des fins touristiques = cela entraîne une appropriation par différents acteurs (institutionnels, économique mais aussi les touriste eux mêmes) ayant leurs propres pratiques et leurs propres représentations. Ces espaces sont aménagés (notamment par l’Etat dans les années 1960-1970 comme par exemple la mise en valeur du littoral languedocien ou les Alpes du Nord).

La « géographie du tourisme » apparaît avec Georges Cazès (dans les années 1980-1990) puis se développe avec Rémy Knafou et son équipe MIT : on passe ainsi d’une géographie des « espaces touristiques » à un intérêt pour les pratiques spatiales liées à l’activité touristique, sur les formes de mobilités et du « vécu » des touristes, sur les formes de territorialisation des loisirs et des tourismes et sur la prise en compte des enjeux environnementaux et du développement durable.

Ces nouvelles pratiques sont à mettre en lien aussi avec les changements sociétaux : une augmentation de l’espérance de vie, du temps libre a pour conséquence davantage de pratiques récréatives. Pour Rémy Knafou, le tourisme est un système d’acteurs, de pratiques et d’espaces qui participent de la récréation des individus par le déplacement et l’habiter temporaire hors des lieux du quotidien ».

Dans quelle mesure les aménagements, les nouvelles pratiques spatiales et représentations des touristes ainsi que les nouveaux enjeux environnementaux transforment-ils les territoires touristiques ?

I) Pratiques, représentations et acteurs de l’activité touristique

A) Des mutations majeures dans les pratiques touristiques

1. Un « modèle » ancien

Le tourisme est différent par rapport à il y a 30 ans. Aujourd’hui, les gens sont beaucoup plus mobiles et sur de plus longues distances grâce à une augmentation et amélioration des réseaux de communication et une baisse du temps de travail.

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