Le Webdossier de L’Histoire de Septembre 2021 rassemble une série d’articles dont la lecture est jugée indispensable aux candidats de l’Agrégation à propos du sujet La construction de l’Etat monarchique en France de 1380-1715. Cette fiche de lecture ne propose que quelques-uns de ces articles. Nous avons synthétisé ici différents textes qui mettent à jour les réflexions et les débats autour de la construction de l’Etat absolu des guerres de religion à la révocation de l’Edit de Nantes. Le but est de synthétiser les informations concernant les défis que pose la construction de la monarchie absolue à la française et des réponses apportées par les membres de l’aristocratie (de différentes confessions) à cette modernisation.

« Le premier Etat absolu? », Arlette Jouanna (2015)

« La langue du roi et des poètes », Joël Cornette (2015)

« Les châteaux du beau XVIe siècle », Joël Cornette (2001)

« Huit guerres qui ont déchiré la France », Jean-François Dubost (2002)

« Une reine au défi des guerres de religion », Thierry Wanegffelen (2006)

« Henri III, la cour et les mignons: chronique scandaleuse d’un règne », Nicolas Le Roux (2001)

« L’Edit de Nantes ou la victoire du compromis », Olivier Christin (2002)

« La Fronde, c’est la fin d’un monde! », Joël Cornette (2006)

« Enquête sur une révocation », Janine Garrisson (2002)

Ces quelques notes de présentation peuvent être accompagnées de la lecture d’autres ouvrages proposés par la bibliographie du sujet parue dans Historiens & Géographes, parmi lesquels:

L’affirmation de l’Etat absolu, 1492-1652 (Joël Cornette) 

Les institutions de la monarchie française à l’époque moderne (Bernard Barbiche)

Absolutisme, un concept irremplaçé (Fanny Cosandey)

Etat, pouvoir et contestation, 1640-1780 (Michel Figeac)

Révoltes et répression dans la France moderne (Gauthier Aubert)

Le premier Etat absolu?, Arlette Jouanna (2015)

On présente souvent François Ier comme le premier roi absolu : or s’il déroge parfois aux lois, c’est toujours au titre de l’exception et de l’urgence.

Absolutisme : le mot apparaît à la fin du XVIIIe siècle pour stigmatiser l’Ancien Régime. Il est utilisé par Châteaubriand comme un néologisme. Or les contemporains de François Ier n’ont pas conçu un régime absolu dans le sens d’un système constitutionnel, dans le dessein explicite de placer le pouvoir des gouvernants au-delà des limites institutionnelles. En revanche, les juristes accordaient au roi un pouvoir absolu (c’est-à-dire délié des lois) face à une urgente nécessité.

Il ne faut pas confondre autoritarisme et absolutisme. A chaque fois que François Ier impose sa volonté et brise les résistances, il le fait au nom de l’urgence et sans remettre en cause les relations coutumières avec les cours souveraines et les états provinciaux. En revanche, ces institutions subissent plusieurs démonstrations d’autorité du monarque :
– 1523 : il passe outre les états du Languedoc pour lever l’impôt, le temps extraordinaire de la guerre justifiant les dérogations.
– 1527 : furieux d’avoir reçu des remontrances du Parlement pendant sa captivité, le roi ordonne au Parlement de ne plus se mêler des affaires de l’Etat.

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