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Mickaël Lauquin

Mickaël Lauquin

Enseignant certifié en histoire-géographie, j'ai obtenu l'agrégation en 2021, grâce à l'appui des ressources mutualisées au sein de Clio-prépas. J'en suis devenu l'un des animateurs en 2022 avant d'entrer au comité éditorial l'année suivante. Formé en histoire à l'Université de Bourgogne, je m'intéresse à l'épistémologie de l'histoire et de la géographie, à l'histoire connectée, à la World et à la Global History, à l'analyse systèmes-monde. Défenseur des transferts culturels, de la théorie des réseaux et des rencontres entre les civilisations, je privilégie l'échelle globale et la longue durée.

Les formes globales et connectées de l’histoire atlantique

Ces dernières années, la New Atlantic History s'est éloignée des approches structurantes développées par les fondateurs de cette discipline depuis les années 1970. L'effet du Cultural Turn est évident dans ces transformations. Sans forcément renoncer à une vision systémique du "monde atlantique", les historiens s'intéressent davantage aux formes de connexions, de transferts, d'hybridation, de rencontres et de croisements. Cette fiche décrit donc différentes approches contemporaines de l'Atlantic History: l'histoire entremêlée (Entangled History), le système atlantique, la micro-histoire atlantique (New Area Studies), la biographie des "passeurs" et des intermédiaires (tricksters, brokers, go-between). 

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Un paradigme évolutif (3): la New Atlantic History

Cette fiche historiographique porte sur les transformations de la New Atlantic History dans le monde anglo-saxon depuis le Cultural Turn et le développement de la Global History dans les années 1990. Elle a été écrite à partir des notes de nombreuses lectures sur le sujet, qui se trouvent ajoutées en note en bas de page. Cette fiche s'intéresse au développement le plus récent de l'Atlantic History. Ici, c'est la dernière phase qui est traitée: celle d'une construction analytique et d'une catégorie explicite d’analyse historique (depuis les années 1990 et 2000).

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Un paradigme évolutif (2): l’Atlantic History

Cette fiche historiographique porte sur la véritable naissance de l'Atlantic History dans le monde anglo-saxon. Influencés par les Cultural Studies, plusieurs historiens américains et irlandais ont développé une nouvelle synthèse épistémologique, qui a elle-même été révisée quelques années plus tard, au contact des autres transformations de la recherche historique. Il s'agit de l'une des plus anciennes formes de l'histoire global, avant la naissance de la Global History dans les années 1990. Cette fiche a été écrite à partir des notes de nombreuses lectures sur le sujet, qui se trouvent ajoutées en note en bas de page. Cette fiche s'intéresse au développement et à la généalogie de l'Atlantic History. Ici, c'est la deuxième phase qui est traitée: celle de l'étude des relations commerciales transatlantiques, des diasporas et de la traite négrière (des années 1970au début des années 1990).

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Un paradigme évolutif (1): généalogie de l’Atlantic History

Cette fiche historiographique porte sur la naissance de l'Atlantic History dans le monde anglo-saxon, mais aussi en France. Il s'agit de l'une des plus anciennes formes de l'histoire global, avant la naissance de la Global History dans les années 1990. Elle a été écrite à partir des notes de nombreuses lectures sur le sujet, qui se trouvent ajoutées en note en bas de page. Cette fiche s'intéresse au développement et à la généalogie de l'Atlantic History. Ici, c'est la première phase qui est traitée: celle du White Atlantic (des années 1940 au début des années 1970).

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Le Capitalocène ou L’écologie-monde du capitalisme. Comprendre et combattre la crise environnementale

Jason Moore est connu pour sa critique du capitalisme fossile qui, en se fondant sur l'extraction constante des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) et sur la consommation à outrance, provoque une inégalité planétaire et une accélération de la destruction de la Nature. L'Anthropocène n'est pas seulement la période au cours de laquelle l'être humain devient un argent géologique ou une force capable de transformer la nature. La notion universalise le problème et culpabilise des sociétés et des groupes qui n'ont qu'une très faible responsabilité dans les transformations actuelles de la biosphère. Ce sont davantage des victimes d'une autre force, beaucoup plus puissante et sélective: le Capitalocène. Le concept d'Anthropocène est un concept occidentalo-centré qui permet de partager et de diluer les responsabilités du changement climatique avec les autres sociétés de la planète. Reprenant les théories de William Cronon, de Andreas Malm et de John McNeill, il est le 4e historien majeur à se servir de l'histoire pour expliquer une réalité géographique particulièrement menaçante.  Comme le dit le 4e de couverture: « Pourquoi il faut renoncer à la notion d’Anthropocène, qui renforce ce qu’elle prétend combattre. Le récit de l’Anthropocène définit déjà une orientation politique. Il présuppose une séparation problématique entre …

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Pour une sociologie de l’environnement. Environnement, société et politique

L’environnement est de plus en plus médiatisé dans la société française contemporaine, alors qu’il occupe encore une maigre place dans les sciences humaines et sociales. Seul un petit nombre de chercheurs, sociologues, politistes, juristes, historiens, pour certains engagés, ont fait de la question environnementale leur thème de prédilection. Les auteurs analysent la résistance des sciences sociales à se saisir de cette question comme une spécificité française liée aux préjugés scientifiques, aux découpages institutionnels et aux conflits disciplinaires. L’environnement est un objet périphérique. Rien de tel dans les pays anglo-saxons où l’environnement dans les sciences sociales occupe une place majeure comme processus dynamique d’interaction entre des facteurs naturels et sociaux. Les auteurs (un socio-anthropologue et une docteure en sciences politiques, spécialiste des politiques publiques de l’environnement) explorent alors les causes à l’origine de cette relégation de la sociologie de l’environnement en France et les difficultés à faire valoir son existence dans la recherche sociologique et dans l’espace public.

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Manifeste pour une géographie environnementale

Denis Chartier et Estienne Rodary défendent une vision « cosmopolitique » de la gestion de la crise environnementale. Après un premier article publié en 2007, appelant à une géographie politique de la conservation de la biodiversité (aussi bien locale que transnationale), ils ont rassemblé plusieurs géographes autour de leur projet. Leur vision se transforme alors en un « manifeste pour une géographie environnementale » en 2016. Engagés, les auteurs alertent l’opinion non éclairée sur les dangers que l’humanité impose à la biosphère et qui hypothèquent sa propre capacité à se reproduire. L’interdépendance renforcée entre l’action humaine et l’environnement planétaire crée à présent une symétrie qui appelle une nouvelle gestion des relations de l’humanité avec la Terre. Il faut désormais penser le « Monde unifié », une « société-monde », un « commun planétaire » qui permette de saisir que les décisions des Etats-nation dépassent les frontières nationales. L’agir politique est en même temps un agir climatique et géologique qui implique à la fois les décideurs politiques, les citoyens, les ONG, les FTN…

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L’Afrique coloniale : une présence prédatrice liée à une vision de la finitude du monde

Le sujet d’agrégation début en 1884 et se termine en 1962. Il intègre donc une vaste période de difficultés du capitalisme occidental (Grande Dépression 1873-1896, Première Guerre mondiale, Krach boursier de Wall Street 1929, crise économique des années 1930, Seconde Guerre mondiale). De plus, l’accélération des découvertes des « blancs de la carte », la deuxième phase de l’impérialisme et la récurrence des concurrences militarisées entre les grandes puissances européennes révèlent une conception mercantile, limitée, voire finie, de la richesse planétaire. En d’autres mots, pour qu’une nation [européenne] devienne riche et puissante, il faut qu’elle appauvrisse et fragilise une autre terre [européenne ou coloniale] dans un jeu d’échanges à somme nulle. Une analyse originale des rapports entre la ruée prédatrice vers l’Afrique coloniale et le capitalisme de la finitude (d’après le dernier ouvrage d’Arnaud Orain) est proposée ici.

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L’écologie politique en France

L'écologie politique est un concept marquant des approches du climat en France depuis les années 1970. Elle est la domestication de violences militantes qui ont pris dans l'ampleur avec l'occupation du plateau du Larzac entre 1971 et 1981. L'écologie politique a ensuite produit des discours démocratisés qui ont renouvelé l'offre politique. Elle a véritablement percé lors des élections européennes de 2019. Cependant, depuis, il faut noter le recul progressif et de plus en plus rapide de cette notion et de ce qu'elle représente dans les discours depuis la reprise économique post-pandémie. Désormais, en France comme dans l'UE et aux Etats-Unis, on fait de plus en plus de politique sans écologie. Ce constat alarmant incite à proposer une fiche de synthèse sur le concept d'écologie politique et son usage des années 1970 à nos jours.

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