Cette fiche de lecture se concentre sur les dates permettant de parcourir et de faire le point sur la révolution américaine ainsi que celles pouvant servir d’exemple dans une copie d’agrégation. Elle est accompagnée de plusieurs citations de l’ouvrage, puis d’une synthèse du chapitre 10 qui regroupent les publications qui ont tenté de comprendre le sens profond de la révolution américaine, un point historiographique et le portrait de trois pères fondateurs : Washington, Jefferson et Franklin.

NB : Le titre des parties attribuées à la chronologie relève d’un choix personnel mais qui déclinent de mes lectures supplémentaires notamment de l’ouvrage de Bernard Cottret, La Révolution américaine, La quête du bonheur 1763-1787, Perrin, 2003.

Cette fiche peut être accompagnée de :

Patrick Griffin, The Age of Atlantic Revolution. The Fall and Rise of a Connected World, Yale University Press, 2023

David Motadel (dir), Revolutionary World. Global Upheaval in the Modern Age, Cambridge University Press, 2021

Marc Bélissa, Atlantic History, Révolution américaine, Conférence de l’HDR, Reims, 3 février 2020

Annie Jourdan, La révolution, une exception française ?,  Flammarion, 2004

Partie 1 : La crise de l’Empire 1763- 1773

1763 : Les Anglais ont chassé d’Amérique du Nord leurs concurrents les plus dangereux (les Français).

La vallée du Saint-Laurent, de l’Ohio, la région des Grands Lacs sont désormais britanniques. « De la pointe de la Floride à la baie d’Hudson, de l’Atlantique au Mississippi, aucune menace ne pèse plus sur cet Empire américain ». Entre les Appalaches et l’océan, les 13 colonies dans la paix retrouvée vont prospérer.

= la victoire sur la France ne rapproche pas l’Angleterre de ses colonies d’Amérique MAIS elle suscite de nouvelles difficultés.

= péril indien – ruée vers l’Ouest – Proclamation du 7 octobre 1763 crée un Territoire indien à l’ouest des crêtes des Appalaches.

1764 : Le Currency Act renouvelle l’interdiction faite aux colonies d’émettre du papier-monnaie.

5 avril 1764 : le chancelier de l’Echiquier, George Grenville, fait voter par le Parlement le Sugar Act.

Désormais, à l’entrée des ports américains, les mélasses étrangères acquitteront un droit de 3 pence, et non plus de 6 pence par gallon mais le contrôle douanier sera renforcé et le tribunal de vie-amirauté de Halifax sera chargé de punir les contrevenants. En Outre, les textiles, l’indigo et le café non britanniques seront frappés de droit plus fort. Les vins français ne peuvent plus être importés.

= de ces premières mesures, le gouvernement royal espère tirer au maximum 80 000 livres par an, alors que les droits provenant des Actes de Navigation rapportent entre 2000 et 3000 livres.

Mars 1765 : loi sur le timbre (Stamp Act).

Depuis 1670, des droits de timbre sont perçus en Angleterre. Le Parlement étend cette mesure aux colonies d’Amérique sans débat véritable et sans que les représentants des colonies dans la métropole proposent la moindre solution de rechange. Doit entrer en application le 1er novembre 1765 et devrait rapporter environ 60 000 livres par an.

= Si l’on ajoute les revenus tirés du Sugar Act, le gouvernement pourra compter sur 100 000 livres, tandis que l’entretien des troupes s’élève à 300 000 livres.

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