Cette neuvième fiche de lecture porte sur le chapitre 8 du manuel de concours dirigé par Yvette Veyret et Richard Laganier. Les auteurs montrent la question centrale de l’environnement en géographie, en croisant éléments physiques et anthropologiques, sur des territoires où se côtoient de nombreux acteurs. Ce chapitre porte plus particulièrement sur la question des usages de la ressource en eau.
Yvette Veyret est une géographique spécialiste de la question de l’approche géographique de l’environnement. Elle a dirigé l’Atlas du développement durable aux éditions Autrement.
Les autres chapitres:
INTRODUCTION. Environnements : approches géographiques (Yvette Veyret, Richard Laganier)
CHAPITRE 3. Environnements et population : Sommes-nous trop nombreux sur Terre ? (Gilles Pison)
CHAPITRE 4. Environnement(s) et ville(s) (Anne-Lise Humain-Lamoure, Antoine Laporte)
CHAPITRE 5. Environnements et industrie (Bernadette Mérenne-Schoumaker)
CHAPITRE 7. Environnements et ressources minières et énergétiques (Bernadette Mérenne-Schoumaker)
CHAPITRE 9. Environnements et forêts (Jean-Pierre Husson)
CHAPITRE 13. Environnement et conflits armés (Philippe Boulanger)
CHAPITRE 14. Environnements et santé : approches géographiques (Gérard Salem, Florence Fournet)
CHAPITRE 8. Géographie de la ressource en eau (Mathilde Resch)
L’eau est un objet d’étude ancien de la géographie française. La géographie de l’environnement considère de plus en plus ses objets d’études comme des hybrides selon Dufour S. et Lespez L. 2020 : l’eau est un cas par excellence de sociaux nature
Ce chapitre se concentre :
-l’eau en tant que ressource
-ses enjeux multiples (moyens pour la capter)
-sa gestion différenciée selon les sociétés (son partage, prévenir les conflits)
-de nbx enjeux liés aux changements climatiques et de fragilisation des écosystèmes.
Triptyque articulé autour de ressource-usage-gestion
Pbq : puisque l’eau est abondante sur terre, pourquoi sa disponibilité est-elle compromise ? Quels sont les facteurs à l’origine des “crises de l’eau” actuelles et quelles solutions sont envisagées pour les atténuer ?
I. La ressource en eau : répartition, disponibilité et accessibilité
A. La ressource en eau sur Terre
Volume total d’eau qui n’a pas diminué depuis 3 milliards d’années : 1,4 milliards de kilomètres cubes dont seulement 2,5 % d’eau douce. La grande majorité de cette eau non salée est contenue dans les inlandsis de l’Antarctique et du Groenland. Les autres grands réservoirs d’eau douce sont les AQUIFÈRES, les lacs naturels et ARTIFICIELS.
L’eau est une ressource renouvelable. Elle circule dans un cycle perpétuel appelé cycle hydrologique dont le moteur est l’énergie solaire. L’eau qui tombe du ciel sous forme de précipitations suit 3 chemins différents. Une partie est renvoyée vers l’atmosphère sous forme gazeuse par le processus d’évapotranspiration (évaporation et transpiration des végétaux). Une autre ruisselle et s’écoule dans les rivières ou s’accumule dans les glaciers et les calottes polaires. Le reste s’infiltre dans le sous-sol pour former les nappes souterraines. L’eau ne s’épuise pas. Sur une année la quantité d’eau renouvelée est de 40000 km³ soit 0,003%. Pour les sociétés humaines, l’enjeu réside dans la gestion équilibrée des stocks même si le volume d’eau douce accessible est en théorie suffisant, la ressource n’est pas forcément disponible à l’endroit ni au moment où l’on en a besoin.
B. Une ressource inégalement répartie dans l’espace et le temps
Première cause l’histoire climatique et géologique de la Terre. La présence de grands lacs est liée au remplissage de dépressions formées par le retrait des inlandsis de la dernière période glaciaire il y a 11700 ans (les Grands lacs d’Amérique du Nord) ou par l’activité tectonique ou volcanique (ceux d’Afrique orientale issus de la formation du rift Est-Africain). Ensuite certains sous-sols ont des caractéristiques géologiques qui leur donnent une capacité plus grande à stocker l’eau. Parmi les grands aquifères du globe : celui du Guarani en Amérique du Sud, Ogallala aux États-Unis.
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