Cette quatrième fiche de lecture porte sur le chapitre 1 du manuel de concours dirigé par Yvette Veyret et Richard Laganier. Les auteurs montrent la question centrale de l’environnement en géographie, en croisant éléments physiques et anthropologiques, sur des territoires où se côtoient de nombreux acteurs. Ce chapitre porte plus particulièrement sur les tensions entre démographie et environnement.

Yvette Veyret est une géographique spécialiste de la question de l’approche géographique de l’environnement. Elle a dirigé l’Atlas du développement durable aux éditions Autrement.

Les autres chapitres:

CHAPITRE 1. Environnements et population : Sommes-nous trop nombreux sur Terre ? (Gilles Pison)

Idée reçue : la surpopulation et son impact sur l’environnement. La décroissance démographique est nécessaire pour une transition écologique ? D’abord rappeler les raisons historiques de la croissance démographique rapide, puis d’examiner les projections futures et la possibilité d’un arrêt ou d’une inversion de cette croissance. Puis le vieillissement de la population mondiale comme un changement majeur. Ensuite, les interactions entre population et environnement, en se demandant dans quelle mesure ces deux éléments s’influencent mutuellement. Enfin, l’avenir de la fécondité, des migrations internationales, et le rôle de l’environnement dans ces dynamiques.

I. Le décuplement de l’humanité en 3 siècles

Pop. mondiale a franchi le seuil de 8 milliards d’hab. En 2022. En 1800, elle n’en comptait qu’un milliard. Selon le scénario moyen des NU (graphique p. 71), il y a 95% de chance que la pop. Se situe entre 8.9 et 12.4 milliards en 2100.
Pourquoi la croissance devrait-elle se poursuivre ? La stabilisation est-elle envisageable à terme ? La décroissance tout de suite ne serait-elle pas préférable ?

A. La croissance démographique va se poursuivre tout en décélérant

Principale raison = excédent des naissances sur les décès. Excédent apparaît il y a deux siècles en Europe. Début de la transition démographique. Phénomène qui s’étend à l’ensemble de la planète selon des rythmes différents.
Pourtant décélération de la croissance démographique. 0.9% en 2022 car baisse de la fécondité, 2.3 enfants. Par femme en 2022

B. Plus d un tiers de l’humanité en Afrique à la fin du siècle

Régions du monde où fécondité élevée : presque toute l’Afrique, une partie du MO, et une bande en Asie allant du Kazakhstan au Pakistan en passant par L’Afghanistan.
Un des grands chgts à venir = accroissement impt de l’Afrique, Afrique du Nord comprise. Plus d’un humain sur 3 à la fin du siècle (1 sur six aujourd’hui). Voir les graphiques.

II. De la croissance à la décroissance démographique

A. Que valent les projections démographiques ?

Les projections démographiques sont relativement sûres lorsqu’ il s’agit d’annoncer l’effectif de la population à court terme. Cad entre 10 et 30 prochaines années.
Car la majorité des humains sont déjà nés.

B. L’arrêt de la croissance démographique tout de suite est-il possible ?

Malgré la baisse de la fécondité dans une grande partie du monde, la pop. Continue d’augmenter pdt qqs décennies car il y a encore bcp d’adultes en âge d’avoir des enfants. À l’échelle mondiale, personnes âgées peu nbx et nbr de décès faible

C. Le vieillissement démographique : un défi majeur du XXIe siècle partout

Deux causes : adoption de la famille réduite et allongement de la durée de vie. Il est mondial mais différent selon les régions du monde en relation avec leur ancienneté dans la transition démographique. Europe et Amérique du Nord = très avancé

Pays du Sud = il est plus récent mais plus rapide car la transition démographique a été plus rapide.
La France a mis 125 ans (entre 1865 et 1990) pour passer de 7% à 14% de personnes de + de 65ans. En Chine, il faudra 22 ans, entre 2001 et 2023.

III. L’environnement influe-t-il sur la démographie ?

A. Environnement et population : Malthus s’est-il trompé ?

Théorie malthusienne : la pop. augmenterait plus vite que la production alimentaire. Grâce aux progrès de l’agriculture, du commerce et de la mondialisation, les hommes mangent mieux et les famines ont presque disparu.
Dans le futur, la planète arrivera à nourrir les 10 milliards d’habitants. Et agriculture responsable seulement du quart des émissions de gaz à effet de serre en 2022. Il y a assez de céréales en circulation et les famines sont liées aux guerres.

B. Faut-il s’attendre à une baisse de l’espérance de vie et à une multiplication des crises de mortalité demain ?

Idée répandue, l’humanité de + en + touchée par des épidémies. Parmi les épidémies des 50 dernières années, le sida et le Covid-19 ont entraîné la + forte surmortalité. Le sida a causé environ 40 millions de décès depuis les années 1980, affectant particulièrement l’Afrique subsaharienne, qui a regroupé les deux tiers des décès mondiaux liés à ces épidémies jusqu’en 2021. Cette région a vu une baisse drastique de l’espérance de vie, notamment au Zimbabwe où elle est passée de 61 ans à moins de 44 ans au début des années 2000. Malgré cela, l’espérance de vie a commencé à remonter grâce aux traitements, atteignant 59 ans en 2022. Bien que la mortalité ait augmenté, la forte fécondité a permis de maintenir la vitalité démographique de la région, et la population de l’Afrique subsaharienne devrait continuer à croître fortement d’ici la fin du siècle.
Pandémie Covid 19 = 15 millions de morts entre 2020 et 2021 soit 0.2% de la pop. mondiale, et 12 % de décès en + chacune de ces années. Diminution de 2 ans de l’espérance de vie mondiale passant de 72.8 ans à 71.0 ans. L’espérance de vie a retrouvé ses tendances en 2022.et la croissance de la pop. mondiale a été très peu affectée car les naissances sont deux fois +nbx que les décès.
La baisse de l’espérance de vie due au Covid-19 à une autre crise Ce paragraphe discute des risques environnementaux, soulignant que les conséquences du changement climatique ne sont pas partagées de manière égale à travers le monde. Il prend l’exemple de la montée du niveau des mers, qui s’accélère en raison du réchauffement climatique. Depuis le début des années 2000, ce phénomène s’est intensifié, avec une augmentation de 4 mm par an. Même en limitant le réchauffement à 1,5°C, la montée des eaux pourrait atteindre 1 cm par an après 2050, menant à une élévation de 1,7 mètre d’ici 2100, voire 4 à 5m, le Grand Bond en avant en Chine (1959-1961), qui a entraîné une famine causant environ 20 millions de décès supplémentaires. Cette famine a réduit l’espérance de vie en Chine de près de 15 ans et a provoqué une diminution de l’espérance de vie mondiale de quatre ans, passant de 51,5 ans en 1958 à 47,7 ans en 1960.
Les épidémies d’autrefois ont eu des effets démographiques + importants : la grippe espagnole 1918-1919 aurait tué entre 20 et 50 millions de personnes dans le monde, soit 2.5 % à 5% de l’humanité. Une proportion 10 à 30 fois + importante que le Covid 19. Les épidémies d’aujourd’hui ont des csq moins importantes car l’humanité est mieux organisée.

C. Les risques liés aux changements environnementaux : inégalement partagés sur la planète

Les conséquences du changement climatique ne sont pas partagées de manière égale à travers le monde. L’exemple de la montée du niveau des mers, qui s’accélère en raison du réchauffement climatique. Depuis le début des années 2000, ce phénomène s’est intensifié, avec une augmentation de 4 mm par an. Même en limitant le réchauffement à 1,5°C, la montée des eaux pourrait atteindre 1 cm par an après 2050, menant à une élévation de 1,7 mètre d’ici 2100, voire 4 à 5 m en 2150. Une part importante de l’humanité vit près des côtés et est exposée aux inondations et submersions marines. Ex bande côtière située à moins de 10 mètres d’altitude au-dessus du niveau de la mer couvre 2% de la superficie totale des terres émergées mais abrite 10% de la pop. mondiale en 2000, 13 % de la pop. Urbaine (MC Granahan et al., 2007)

Les populations pauvres sont les plus vulnérables face à l’élévation du niveau des mers, car elles n’ont souvent pas les moyens de se protéger ou de se déplacer. Les exemples de catastrophes passées, comme l’ouragan Katrina en 2005, montrent que les victimes sont souvent les plus pauvres. Les pays riches, comme les Pays-Bas, ont mieux réussi à s’adapter grâce à des infrastructures coûteuses, tandis que des pays comme le Bangladesh, moins développés, sont plus exposés aux risques climatiques. La proportion de la population mondiale vivant dans ces zones vulnérables est en augmentation, notamment en Chine, où la croissance démographique dans ces régions côtières a été particulièrement rapide. (McGranahan et al., 2007)

IV. La démographie influe-t-elle sur l’environnement ?

A. La dégradation de l’environnement et de la biodiversité : à qui “la faute” ?

Liées aux activités humaines.
La responsabilité de ces atteintes à l’environnement est-elle partagée ? Le réflexe est d’imputer la responsabilité aux habitants des continents au + fort potentiel d’accroissement démographique.

B. Les émissions de gaz à effet de serre (GES) aujourd’hui : de grandes inégalités

Les inégalités dans les émissions de gaz à effet de serre (GES) en 2018. La Chine est le premier émetteur mondial de GES (28%), suivie de l’Amérique du Nord (14%) et de l’Union européenne à 27 (7.9%). Cependant, en rapportant les émissions au nombre d’habitants, les Nord-Américains émettent en moyenne deux fois plus de GES par personne que les Chinois ou les Européens, et beaucoup plus que les habitants d’autres régions du monde, comme l’Afrique ou l’Inde. Il faut prendre en compte les émissions « importées », c’est-à-dire les émissions liées à la production de biens consommés dans un autre pays que celui où ils sont fabriqués. Cela pourrait redistribuer les responsabilités des émissions, en abaissant les chiffres pour certains pays exportateurs nets comme la Chine et en les augmentant pour les importateurs nets comme les États-Unis ou l’Union européenne. Cependant, cette prise en compte ne change pas fondamentalement le classement global des pays en termes d’émissions de GES. Aux inégalités entre pays s’ajoutent celles à l’intérieur d’un même pays. Une partie importante des émissions est le fait d’une petite minorité de pays.

C. La responsabilité historique des pays industriels

L’accumulation de CO2 dans l’atmosphère, principale cause du réchauffement, est due aux émissions massives de gaz depuis la révolution industrielle, particulièrement dans les régions qui se sont industrialisées en premier, comme l’Europe et l’Amérique du Nord. Les pays qui se sont industrialisés plus tard, comme la Chine ou l’Amérique du Sud, ont contribué beaucoup moins à ces émissions historiques. Cette situation soulève des questions sur la responsabilité historique dans le changement climatique actuel. Pour l’avenir, l’objectif est de limiter le réchauffement climatique à 2°C, voire 1,5°C, en réduisant les émissions mondiales de GES, avec un effort particulier attendu des plus gros émetteurs actuels, comme les États-Unis, la Chine et l’Australie. La Chine est svt pointée du doigt mais il faut prendre en compte les émissions par hab.

D. Un défi : concilier la diminution des émissions de gaz à effet de serre avec la réduction des inégalités

Un grand défi : le dvpt des pays les + pauvres dont la pop. Va augmenter sans peser sur les émissions de GES pour atteindre la neutralité carbone. Concilier le dvpt des pays du Sud et la transition écologique = mise en place d’une solidarité internationale. Sujet faisant l’objet d’âpres négociations entre pays pauvres et pays riches lors de chaque COP.

V. L’avenir de la fécondité et de la famille : les humains vont-ils s’arrêter d’enfanter en raison des menaces environnementales ?

A. Les politiques de population visant à réduire ou augmenter les naissances sont-elles efficaces ?

Politique de l’enfant unique instituée en 1979 alors que les Chinois avaient déjà moins d’enfants. Cette politique n’est donc pas la seule cause de la baisse rapide de la fécondité dans ce pays. Comme partout dans le monde, les Chinois ont envie d’avoir moins d’enfant avec les progrès de l’éducation et des conditions de vie. Des baisses rapides de fécondité ont été observées dans les pays voisins sans politique d’enfant unique comme à Hong Kong (non rattaché à la Chine) ou en Thaïlande. Sans la politique de l’enfant unique, la Chine aurait eu une évolution démographique peu différente. Aujourd’hui inquiet du vieillissement de sa pop., fin de la politique de l’enfant unique. Politique de 3 enfants en 2021. Mais la fécondité est au plus bas : 1,2 enfant par femme.

Les politiques natalistes ne sont donc pas efficaces et n’avancent pas d’arguments écologiques.

B. Pourquoi la fécondité a-t-elle atteint des niveaux très bas dans certaines régions du monde ? (Europe du Sud, Asie de l’est)?

Suite à la transition démographique, ces régions ont une fécondité très faible, parfois inférieure à un enfant par femme (0.7 enfant par femme en Corée du Sud). D’autres pays comme Europe du Nord ou de l’Ouest = 1.5 et 2 enfants par femme. Les contrastes entre les pays sont liés aux politiques familiales, qui offrent des soutiens variés aux familles pour concilier travail et vie familiale. Cependant, même dans les pays où ces politiques sont généreuses, elles ne suffisent pas toujours à maintenir un taux de fécondité plus élevé. Ce sont les pays où les femmes travaillent le plus où la fécondité est élevée. Ce qui compte c’est le statut de la femme par rapport à l’homme. Plus défavorable au Sud qu’au Nord de l’Europe. Les inégalités de genre, tant dans le travail que dans la sphère privée, et le besoin de deux revenus pour maintenir un niveau de vie acceptable, contribuent également à cette faible fécondité.
La tendance générale est repousser le plus tard possible à l’arrivée d’un enfant… A force de reporter, il y a une tendance au renoncement.

C. Renoncer à enfanter : l’action individuelle la plus efficace pour l’environnement ?

Renoncer à avoir des enfants pourrait être l’action individuelle la plus efficace pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) et protéger l’environnement ? Une étude mentionnée dans le texte compare l’impact de cette décision à d’autres actions écologiques, comme renoncer à utiliser sa voiture ou à prendre un vol transatlantique. Selon cette étude, avoir un enfant de moins réduirait les émissions de CO2 de manière significative, mais cette réduction doit être mise en perspective avec les émissions cumulées tout au long de la vie de l’enfant, ainsi que celles de ses descendants. Une autre raison avancée par certains est la crainte que celui-ci vive dans un monde dégradé. Quelle est l’influence de telles idées sur les choix de fécondité dans les pays développés, et ces idées contribueront elles à une baisse encore plus marquée de la fécondité dans le futur ?

D. La préoccupation écologique influence-t-elle la fécondité ?

Série d’enquêtes “Générations et Gender Surveys (GGS)”= interroger un échantillon de personnes sur leurs intentions de fécondité avec un avant et un après.
Résultats d’enquêtes récentes menées dans les pays scandinaves sur les craintes liées à l’avenir et leur impact sur la fécondité : Les enquêtes, réalisées entre 2020 et 2022, montrent que des phénomènes tels que le terrorisme, le changement climatique, la crise économique, et la surpopulation ne sont pas vraiment liés aux intentions de fécondité. Ce sont les couples sans enfant, qui sont plus hésitants à devenir parents en raison d’une vision sombre de l’avenir et d’un manque de confiance dans les institutions. La baisse de la fécondité observée dans ces pays est générale et touche toutes les catégories sociales. Les analyses montrent qu’aucun motif ne semble plus lié aux intentions de fécondité. Une enquête similaire est prévue en France en 2024 pour approfondir ces observations.

VI. Les migrations sont-elles influencées par l’environnement ?

La population immigrée dans le monde, estimée à 281 millions de personnes en 2020, représentant 3,6 % de la population mondiale. Bien que cette proportion ait légèrement augmenté au cours des dernières décennies, elle a peu évolué sur un siècle. Cependant, la répartition des migrants a changé, avec un « renversement des flux migratoires » selon l’expression d’Alfred Sauvy entre le Nord et le Sud : désormais, une part importante des migrants internationaux provient des pays du Sud.

A. Une nouvelle répartition des immigrés dans le monde

Répartition actuelle des personnes immigrées dans le monde, qui se divisent en trois grands groupes. Le groupe le plus important est celui des personnes migrantes du Sud vers un autre pays du Sud, comptant 97 millions de personnes en 2017. Ensuite, 89 millions de personnes sont nées au Sud et vivent dans un pays du Nord. Le groupe le moins nombreux, avec 57 millions de personnes, est constitué de migrants Nord-Nord. Un quatrième groupe, non comptabilisé, concerne les personnes qui migrent vers le Sud (c’était celui qui dominait il y a un siècle) Environ 20 à 50 % des migrants retournent dans leur pays d’origine dans les cinq ans suivant leur arrivée.

B. Peut-on anticiper les migrations de demain ?

Les facteurs qui influencent les migrations sont permanents : le niveau d’instruction, les ressources familiales, et les différences de revenus entre les pays de départ et d’accueil, continueront de jouer un rôle à l’avenir. La migration est plus probable lorsque l’écart de revenus est grand, et d’autres éléments comme une langue commune ou un passé colonial peuvent également influencer les flux migratoires.

C. L’Europe et le spectre des migrations subsahariennes

Les migrations subsahariennes vers l’Europe, en soulignant que l’Afrique subsaharienne représente 14 % de la population mondiale, mais seulement 3 % des migrants internationaux en Europe. Malgré des prévisions d’augmentation de la population en Afrique subsaharienne, le taux d’émigration international reste faible, en raison de la pauvreté de la région. Les migrants de cette région se déplacent principalement vers d’autres pays d’Afrique ou dans des régions proches, et non vers l’Europe ou l’Amérique du Nord. En fait, 70 % des migrations africaines se dirigent vers d’autres pays du Sud. Les flux migratoires d’Afrique subsaharienne n’ont rien de spécifique par rapport aux flux migratoires d’autres régions du monde en développement.

D. Quel est l’effet du changement climatique sur les migrations ?

Les recherches montrent que le changement climatique n’a pas d’effet direct sur les migrations internationales, mais plutôt des effets indirects via des conflits ou des déplacements internes. En appauvrissant les populations rurales, le changement climatique pourrait même réduire leur capacité à émigrer. Les événements climatiques extrêmes, comme les inondations ou les ouragans, poussent les populations à fuir temporairement les zones affectées plutôt qu’à migrer de façon permanente. Les transformations dues au climat conduisent surtout à des déplacements locaux ou régionaux plutôt qu’à des migrations intercontinentales (causées plutôt par les conflits et la poursuite de la croissance urbaine)
Ex cyclone Phailin dans l’État indien d’Odisha = déplacement de plus de 500 000 personnes. (Véron et Golaz, 2015)

E. Projeter les migrations internationales

Projeter des migrations internationales, en particulier celles en provenance de l’Afrique subsaharienne vers les pays de l’OCDE à l’aide de modèle migratoire. Une étude du FMI de 2016 a utilisé un modèle pour estimer que le nombre de migrants subsahariens dans ces pays pourrait passer de 6 millions en 2013 à 34 millions en 2050, augmentant ainsi leur part dans la population totale de l’OCDE de 0,4 % en 2013 à 2,4 % en 2050. Toutefois, bien que ces projections montrent une hausse significative, la proportion des migrants subsahariens dans les pays du Nord restera relativement modeste, loin des 25 % parfois annoncés pour l’Europe à l’horizon 2050.

Conclusion

L’humanité fera face à une croissance démographique inévitable, avec près de 2 milliards de personnes supplémentaires d’ici 2050. Aux jeunes générations qui s’inquiètent de l’impact climatique de cette croissance, l’auteur conseille de ne pas se priver d’avoir des enfants si tel est leur désir, mais de les éduquer dans le respect de l’environnement et d’adopter dès maintenant des modes de vie durables. La survie de l’espèce humaine dépend moins du nombre d’enfants que des modes de vie adoptés.