Cette treizième fiche de lecture porte sur le chapitre 12 du manuel de concours dirigé par Yvette Veyret et Richard Laganier. Les auteurs montrent la question centrale de l’environnement en géographie, en croisant éléments physiques et anthropologiques, sur des territoires où se côtoient de nombreux acteurs. Ce chapitre porte plus particulièrement sur la question des rapports entre environnement et risque.
Yvette Veyret est une géographique spécialiste de la question de l’approche géographique de l’environnement. Elle a dirigé l’Atlas du développement durable aux éditions Autrement.
Les autres chapitres:
INTRODUCTION. Environnements : approches géographiques (Yvette Veyret, Richard Laganier)
CHAPITRE 3. Environnements et population : Sommes-nous trop nombreux sur Terre ? (Gilles Pison)
CHAPITRE 4. Environnement(s) et ville(s) (Anne-Lise Humain-Lamoure, Antoine Laporte)
CHAPITRE 5. Environnements et industrie (Bernadette Mérenne-Schoumaker)
CHAPITRE 7. Environnements et ressources minières et énergétiques (Bernadette Mérenne-Schoumaker)
CHAPITRE 8. Géographie de la ressource en eau (Mathilde Resch)
CHAPITRE 9. Environnements et forêts (Jean-Pierre Husson)
CHAPITRE 13. Environnement et conflits armés (Philippe Boulanger)
CHAPITRE 14. Environnements et santé : approches géographiques (Gérard Salem, Florence Fournet)
CHAPITRE 12. Géographies intégrées des risques et des environnements : justifications, défis et solutions (Patrick Pigeon)
Intérêt géographique d’étudier conjointement les risques et les environnements. Multiplication des thèses depuis 2003, intérêt accru pour ce sujet. Les recherches risques/environnement sont internationales, intégrant le temps long, en lien avec l’avènement récent de l’Anthropocène (Rebotier 2022). Prise en compte des comptes des échelles très locales. Les défis des connaissances académiques comme des politiques de pilotage des risques et des environnements posent des questions épistémologiques majeures (Provitolo, 2019).
Comment comprendre et représenter ces tendances lourdes concernant les relations entre sociétés humaines et planète terre, reconnues comme de + en + complexes, tout en mobilisant des exemples éclairants et les + simples possibles, adaptés aux besoins de l’enseignement en géographie ?
La multiplication de ces travaux annonce la possibilité de trouver des solutions et l’extrême difficulté à défendre une position dominante. Deux exemples développés ici permettent de justifier pourquoi les études géographiques des risques appellent celle des environnements, et inversement.
La géographie serait-elle condamnée à la multiplica° des études de cas locales, même si elles impliquent échelles et acteurs supra locaux ?
I. Risques et environnements : deux notions essentiellement non géographiques, liées de manière croissante et géographiquement compatibles
Leur approche en géographie n’est ni nécessaire, ni dominante, ni même évidente. La notion d’Anthropocène favorise un traitement géographique :
Cette dernière suppose les capacités accrues des sociétés humaines à transformer leurs environnements, et à favoriser, involontairement, des risques de désastres, tels ceux associés au réchauffement climatique ou à la baisse de la biodiversité.
Comment peut-on étudier géographiquement, et de manière intégrée, les risques et les environnements ?
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