Recension des livres et articles – Les frontières

Si le concept de frontière est ancien, il est aussi instable. Les frontières sont aujourd’hui mobiles. Leur linéarité n’est qu’un trompe-l’œil. C’est l’angle de recherche de cet ouvrage. Pour l’auteure, une grande partie des mécanismes frontaliers est invisible. L’approche géo-historique permet de relire les aspects économiques, politiques et géopolitiques des frontières contemporaines.

Un manuel de concours.

L’ouvrage fait le point sur les frontières internationales, qui se sont multipliées depuis la fin de la guerre froide. Elle observe cet objet géographique dans un monde de réseau. Son approche lie la philosophie, la sociologie, l’anthropologie et la géographie. Une première partie notionnelle, une deuxième partie qui aborde la frontière comme une ressource, une troisième qui montre comment la frontière s’est individualisée, à travers de nombreux cas. Il rassemble 10 études de cas, par 10 spécialistes de différentes disciplines. L’ouvrage est très notionnel et fournit tout de même des exemple précis dans le monde. A mettre en lien avec les réflexions de Michel Foucher. Pour commencer la préparation des concours.

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Partant du fait que la « frontière » est « complexe » et « impossible à définir », l’objectif du livre est de réfléchir à la façon dont elles sont dessinées, repérées, conçues, produites par les habitants eux-mêmes. 3 parties de 3 chapitres chacune : « mises en tension et en perspective », « tracer des frontières et ordonner le monde », « isoler, franchir, effacer les frontières ». Les articles sont à la fois très conceptuels, notionnels, et pluridisciplinaires. L’article de conclusion de l’ouvrage reconnaît que l’apport de chaque science à l’étude de la frontière renforce encore davantage sa « complexité ».

Ce volume 6 de la série « Vivre et penser la coopération transfrontalière » s’intéresse aux politiques de gouvernance et de mise en réseau des territoires transfrontaliers et leurs effets sur la cohésion territoriale.

L’ouvrage propose d’explorer les définitions des frontières et analysent les discours qui leur sont dédiés. Ce sont ainsi plusieurs définitions qui sont proposées. Pour commencer la préparation des concours.

Une étude des murs, qui se développent à nouveau depuis 1989. L’auteure est une politologue de l’université de Berkeley (Californie). Sa thèse est la suivante : « C’est l’affaiblissement de la souveraineté étatique et plus précisément la disjonction entre Etat-nation et souveraineté qui a poussé les Etats à bâtir frénétiquement des murs ».

Un manuel de concours.

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L’ouvrage, collectif, interroge les représentations sur les frontières. L’approche sociologique permet d’interroger la subjectivité, les pratiques quotidiennes et les vécus des personnes vivant près des frontières. Série d’articles monographiques.

L’ouvrage étudie les migrations dans un vaste ensemble de mobilités. Il pose la question de savoir comment les frontières ont forgé l’expression de la mobilité, qui doit être comprise à travers les concepts d’intégration et ‘insertion. Une réflexion novatrice sur le phénomène de migration pour toutes les populations.

Recueil des actes d’un colloque tenu en novembre 2011 sur le développement des réseaux de télécommunications et leur interconnexion au niveau mondial. Analyse des enjeux technologiques, économiques, politiques et militaires du cyberespace.

Un ouvrage qui rassemble 24 auteurs français et étrangers, recueil d’actes d’un colloque tenu en 2011. Le thème principal est d’étudier les dynamiques de frontiérisation, qu’elles soient appréhendées sous un angle politique ou grâce à des approches culturelles, linguistiques, religieuses, socioéconomiques… Trois temps : conflits et frontières ; frontières poreuses ou frontières étanches ; frontières urbaines choisies ou subies. Pour commencer la préparation des concours.

Cette thèse explore les dimensions contemporaines du dispositif spatial de contrôle migratoire en Croatie. Elle retrace la genèse d’un ensemble de camps destiné à des personnes en migration, installés voire financés dans le cadre de l’adhésion à l’Union européenne. Le regard géographique scrute ce dispositif des années 2000 jusqu’à la période qualifiée de « crise » migratoire (2015-2016) pour en révéler les formes, les fonctions et les dynamiques. À l’échelle fine des individus, l’analyse s’intéresse aux effets de ce mode de gestion de l’altérité depuis les sociétés locales. Dans cette optique, le projet cartographique s’attarde sur des trajectoires migratoires sensibles et incarnées. Ancrées dans une géographie sociale holiste, les conclusions de cette recherche fondée sur le cas croate questionnent les approches restrictives des politiques d’immigration et d’asile en Europe.

Une première réflexion publiée en 1988, avant la fin de la guerre froide. La chute du mur de Berlin et la disparition de l’URSS ont amené la nécessité de remettre cet ouvrage à jour. Une édition revue, corrigée, augmentée, pour penser les interactions entre les Etats à un moment où la bipolarité du monde se transforme en suprématie des Etats-Unis. Un ouvrage qui mérite d’être connu pour son apport historiographique.

Le spécialiste du sujet revient sur la question en analysant les nouvelles frontières créées depuis 1991 (plus de 26 000km). Une longue introduction historique, qui s’intéresse ensuite aux conséquences de la mondialisation sur les frontières. Michel Foucher révèle le paradoxe des frontières : elles sont à la fois obsolètes, et se maintiennent malgré tout dans la modernité du monde. Plusieurs chapitres très bien problématisés, une lecture facile. Pour commencer la préparation des concours.

Michel Foucher s’interroge sur la notion de frontières qui, malgré la fin de la guerre froide et le développement de la mondialisation, n’ont jamais disparu. Un essai court qui insiste sur le fait qu’il n’y a pas actuellement de « retour des frontières » puisque les frontières n’ont jamais disparu.

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Un dossier à jour qui apporte des définitions claires et montre la diversité des frontières selon leur ouverture, leur fermeture, leur tracé, leur support. Composé par le spécialiste du sujet. Pour commencer la préparation des concours.

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L’objet de la thèse est la dimension spatiale des rapports sociaux qui se manifestent dans les espaces frontaliers. Au tournant des années 1990, de nouvelles relations internationales émergent de la scène écroulée du bloc de l’Est et de l’accélération sans précédent du processus de mondialisation. C’est l’essor du capital sans nationalité dans un monde où les frontières n’auraient plus de sens. Le monde débordant de nations se double d’un monde sous emprise des marchés. Ce contexte oriente, influence les politiques internationales, la nature et la forme des relations entre pays et populations, mais aussi, les politiques nationales en matière de sécurité, de «  gestion «  de l’immigration et du rapport aux étrangers. De manière multiscalaire et par le recours à diverses méthodes empiriques (observations, entretiens…), les pratiques des acteurs sont étudiées sur plusieurs terrains-laboratoires : États-Unis / Mexique, Espagne / Maroc, Israël / Liban / Palestine. Quel est le rôle des frontières dans la production et la reproduction des rapports sociaux ? Qu’est-ce que les relations frontalières, les pratiques sociales de l’espace frontalier, révèlent des rapports sociaux ? Que peut-on comprendre des rapports de forces et des contradictions antagoniques ou non entre acteurs aux situations asymétriques dans le cadre des rapports sociaux ? Par une approche de géographie sociale et de géopolitique, à partir de la dimension spatiale (espace frontalier) des faits sociopolitiques et économiques la thèse propose une analyse des rapports sociaux pour contribuer à expliquer les relations internationales, les conflits, rapports de dominations et le rôle des asymétries frontalières.

Six chapitres pour s’interroger sur la dépendance mutuelle entre les avancées technologiques et les modes de connaissance, les manières de faire et de penser, en appuyant son argumentaire sur le concept de la ligne. L’ouvrage, écrit par un anthropologue, analyse l’existence des lignes dans l’activité humaine quotidienne.

Réflexion sur la territorialisation des espaces maritimes, un processus largement en cours à notre époque, au détriment de la protection d’un patrimoine maritime mondial. La carte des mers et des océans est alors transformée et les risques de conflit géopolitique se multiplient. Ouvrage un peu ancien, à mettre en relation avec d’autres ouvrages plus récents sur la question, notamment publiés au moment de la question « Mers et Océans ».

Les régions polaires sont engagées dans un processus de changements climatiques majeurs qui font redouter une cristallisation des rivalités pour l’accès aux richesses minières et énergétiques, ainsi qu’aux nouvelles routes maritimes dégagées par la fonte de la banquise. Les médias ont souvent des discours exagérés sur ce thème, faisant du Pôle Nord un nouveau Far West. Une analyse précise de la situation et des acteurs en présence montre que ces scénarios-catastrophes sont grandement exagérés. Les auteurs montrent plutôt la mise en place d’une coopération au travers de traités internationaux spécifiques et d’instances de dialogue.

L’ouvrage traite de manière complète d’un sujet qui fait régulièrement la une de l’actualité géopolitique depuis plusieurs années : les relations souvent conflictuelles entre la Chine et ses voisins à propos de la territorialisation des eaux de mer de Chine méridionale. Le jeu complexe entre les acteurs régionaux est bien présenté, de même que le rôle ambigu de la Chine face aux frontières en mer. Une étude précise qui pose tous les enjeux de la question des frontières maritimes et des ZEE.

Le projet chinois dévoilé en 2013 doit permettre à la Chine d’affirmer ses visées planétaires et d’afficher sa pleine puissance au-delà des frontières. La Belt and Road Initiative est en effet un immense projet logistique et géostratégique qui relie 4 continents à la Chine, placée au centre du monde. L’ouvrage est une étude précise de la BRI et de ses nombreux enjeux.

La disparition rapide de la banquise estivale dans l’Arctique, due au dérèglement climatique, laisse entrevoir la possibilité de sa disparition et l’ouverture de passages maritimes. Ce déclin de la banquise suscite des convoitises analysées dans cet ouvrage. L’ouvrage est divisé en quatre parties formées de 19 chapitres, auxquels s’ajoutent une introduction et une conclusion. La première partie est consacrée au cadre climatique avec deux chapitres ; la deuxième partie, la plus longue avec huit chapitres, examine les acteurs et les enjeux. Sont abordés ici une multiplicité de sujets historiques, politiques et stratégiques qui permettent au lecteur de saisir l’envergure de tous les enjeux ainsi que le rôle de certains pays riverains. La troisième partie, avec ses quatre chapitres, est fascinante pour le non-juriste grâce non seulement à l’effort de recherche, mais aussi à la lucidité des explications juridiques. Enfin, la dernière partie contient cinq chapitres qui examinent non seulement la question des ressources naturelles, mais aussi celle des routes maritimes.

Un ouvrage collectif écrit par des universitaires français, israéliens et palestiniens réunis et partageant leurs expériences de terrain. Ils corrigent un certain nombre d’idées reçues sur la Cisjordanie occupée et la question du mur entre Israël et la Cisjordanie, construit depuis 2002. Les articles montrent que ce mur-ci ne sert qu’à masquer l’intégration du territoire occupé illégalement à celui de l’occupant. Ce n’est pas une affaire de sécurité, ce qui réinterroge l’imaginaire de la frontière.

Les auteurs tentent de démontrer que la nouveauté aujourd’hui n’est pas tant l’aggravation d’une ségrégation urbaine, entre quartiers bourgeois et quartiers populaires, que la partition sociale de ces derniers. L’affaiblissement des solidarités de classe s’y fait au « bénéfice » de l’exacerbation du racisme et des affrontements « interethniques » sur fond d’insécurité sociale. La mobilisation de l’ethnicité comme mode de gestion des rapports sociaux n’est pas non plus récente, mais aujourd’hui l’usage qui en est fait permet de neutraliser l’affrontement de classes.

Un manuel de concours.

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https ://clio-prepas.clionautes.org/les-frontieres-objet-politique-et-geopolitique-theme-ii.html

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Recueil des actes d’un colloque tenu en novembre 2007. L’ouvrage aborde la relation entre frontière et santé à différentes échelles, afin de donner « une vision globale des enjeux des frontières dans l’organisation des espaces de soin, l’organisation des réseaux et l’évolution des politiques de santé ». L’ouvrage aborde, en 4 chapitres, la localisation des infrastructures de soin dans les espaces transfrontaliers et des réflexions sur les pratiques de soin, ainsi que l’analyse des stratégies politiques mises en œuvre face à la diffusion d’épidémies. Sur ce dernier point, l’ouvrage peut paraître dépassé. Il offre, pour le reste, de solides approches par cas très utiles.

Une étude dynamique des frontières. Pour les auteurs, la frontière est le fruit de dynamiques permanentes entre ouverture et fermeture, entre enjeux internationaux et coopérations locales, entre ouverture aux échanges et contrôle de la sécurité intérieure… Les pratiques de la frontière évoluent donc dans le temps. L’ouvrage cherche à comprendre la complexité de l’objet frontière. Pour commencer la préparation des concours.

Cet ouvrage aborde l’ensemble de la problématique des mers et des océans, toutes les questions portant sur la délimitation des espaces maritimes : mer territoriale, zones sous juridiction (zones économiques exclusives, zones de protection de la pêche, zones de protection écologique, plateau continental). Il évoque la genèse du droit de la mer, la jurisprudence de la Cour internationale de Justice et la pratique des états. Il analyse tous les conflits ou contentieux maritimes : Pacifique Occidental, mer de Chine Méridionale, Méditerranée, golfe de Guinée, golfe du Bengale, golfe Persique, etc. Les enjeux économiques (gestion de la pêche, énergie, exploitation des fonds marins avec les nodules et sulfures polymétalliques) et la dimension géopolitique des transports maritimes (détroits stratégiques, hydrocarbures, piraterie) font l’objet de développements. Les menaces pesant sur l’environnement et les mesures adoptées pour y faire face sont largement abordées : protection du milieu marin, régime des fonds marins, hydrothermalisme sous-marin, patrimoine culturel sous-marin, régime de l’Antarctique et des mers australes, gouvernante de l’Arctique. Un ouvrage indispensable sur la question des frontières maritimes.

Une réflexion sur la frontière, à l’heure où la mondialisation multiplie les échanges et une augmentation des revendications identitaires. Entre ouverture des frontières et proclamations nationales, le concept de frontière doit être perpétuellement interrogée. Les articles confrontent donc la ligne-frontière au phénomène d’accroissement des échanges planétaires. Pour commencer la préparation des concours.

Une réflexion sur les transformations qui affectent les frontières dans le monde contemporain, et sur le rôle des villes dans ces transformations. Dans la lignée des travaux de Paul Claval et de Michel Foucher. Mais plutôt que de s’intéresser à la frontière comme élément d’un rapport de force entre les Etats, à petite échelle, les auteurs ont mis l’accent sur des études de cas à grande échelle. Contrairement à l’idée de « disparition des frontières », l’ouvrage souligne les « formes inédites » que les transformations socio-économiques actuelles induisent dans les frontières. L’ouvrage s’articule autour de quatre parties. La première, Frontières vives et villes en devenir, s’intéresse aux transformations des villes situées sur des lignes de rupture encore vives, rideau de Fer, ligne de démarcation à Beyrouth, frontières issues de la décolonisation. Dans la seconde, Frontières apaisées et espaces urbains, on s’interroge sur cette dynamique entre frontière et ville dans le cas de frontières européennes dont le statut se transforme tant avec la construction européenne. Une troisième partie, Villes et instrumentalisation des frontières, s’efforce de jeter un regard novateur sur le rôle direct des frontières dans la transformation des structures urbaines. Une quatrième partie, Villes et frontières en construction, mettant en parallèle l’historique de l’évolution historique du binôme européen ville-frontière et la dynamique actuelle, pose des pistes de réflexion sur la nature du fait frontalier au sein des agglomérations urbaines.

L’ouvrage étudie les frontières fermées et marquées par des murs. L’auteur montre la banalité de ces frontières de fer terrestres et maritimes : 25 000km entre 45 Etats. Une synthèse récente sur le rôle politique de la frontière. Pour commencer la préparation des concours.

Un regard décentré qui délaisse les traditionnels touristes américains et européens pour s’intéresser aux pratiques touristiques des pays émergents et des pays pauvres. Ce sont ainsi de nouvelles frontières, de nouvelles pratiques et de nouveaux foyers qui apparaissent. L’ouvrage collectif est pluridisciplinaire et offre de nombreuses études de cas qui alimentent une autre forme de réflexion en Amérique latine, en Asie, au Moyen-Orient et en Afrique. L’ouvrage propose finalement une rupture avec la vision européocentrée du tourisme

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Recueil des actes d’un colloque tenu en janvier 2009. Approche interdisciplinaire. Le livre revient sur la recrudescence des murs dans la seconde moitié du XXe siècle par des peuples qui souffrent de la mondialisation, des communications, de la liberté du commerce. L’ouvrage voit un rapport entre l’érosion des frontières et l’apparition des murs, qu’ils distinguent aussi des frontières. Les définitions conceptuelles du « mur » sont intéressantes ici, car elles permettent d’illustrer différents cas, différents sens, différentes interprétations.

Un ouvrage collectif sur la notion de frontière. Des travaux transdisciplinaires, centrés sur des approches sociales et culturelles. Les auteurs s’opposent au dogme essentialiste selon laquelle il y aurait des « frontières naturelles ». Au contraire, la frontière y apparaît comme « un fait social à part entière ». Une introduction et 7 chapitres pour déconstruire les visions traditionnelles sur les frontières, à différentes échelles.

Recueil d’actes d’un colloque tenu en octobre 2010. Une étude des régions frontalières françaises en contact avec les pays voisins du continent. Ce volume 1 de la série « Vivre et penser la coopération transfrontalière » offre une grande variété d’expériences transfrontalières grâce à une approche transdisciplinaire.

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