Cultures, médias, pouvoirs aux Etats-Unis et en Europe occidentale (1945-1991)
Cette question renouvelée pour la session 2019 – 2020 pour les concours en externe (capes et agrégation d’histoire) est proposée également pour le concours de l’agrégation interne en histoire et géographie. Cette liste non exhaustive car d’autres travaux sont en cours, est le fruit d’un travail collaboratif mené par des agrégatifs et des bénévoles de l’association, enseignants du primaire à l’université, dans le seul but de la mutualisation des ressources et de permettre aux collègues éloignés des centres de formation de connaître des contenus ce qui ne dispense pas la lecture de tous ces ouvrages.
1964, les Beatles ou la « British Invasion » de Olivier JULIEN
Maître de conférences à l’université Paris-Sorbonne, Olivier Julien a notamment dirigé l’ouvrage Sgt. Pepper and the Beatles. It Was Forty Years Ago Today (Ashgate, 2008).
Résumé à partir du webdossier de la revue l’Histoire sur « culture, médias, pouvoirs », jeudi 12 juillet 2018.
En 1964, les Beatles participent à l’émission populaire américaine « The Ed Sullivan Show ». C’est donc le symbole de la fin de la domination des USA sur la musique pop anglo-saxonne.
Régulièrement, on assimile le président Kennedy comme étant le premier président élu grâce à la TV. Cela serait en partie lié au débat face à Nixon en septembre 1960, retransmis à la TV. Ce discours inaugure une décennie au cours de laquelle la TV a bouleversé le rapport des Américains à leur histoire contemporaine. Pour preuve, les scènes d’hystérie collective que l’on voit à travers le pays lors du passage des Beatles au « Ed Sullivan Show », juste après l’assassinat du 35e président des USA.
Bibia PAVARD
Mai 68
2018, coll Que sais-je ? N°4115
Introduction :
L’historiographie de « Mai 68 » a été renouvelé sur les vingt dernières années et apporte une nouvelle lecture de l’événement à travers les questionnements suivants :
– la complexité du mouvement loin des images traditionnellement véhiculées, des images devenues icônes après l’événement, d’un mythe 68.
– la temporalité du mouvement :
L’événement « mai 68 » est désormais abordé dans une temporalité plus longue allant de 1962 (fin Guerre d’Algérie) à 1981 (élection de François Mitterrand) ou on parle « des années 1968 » ( G. Dreyfus – Armand ; M. Zancarini – Fournel ; ) ou « 1e disque des Beatles à la mort de Sartre » ( P. Artières et M. Zancarini – Fournel). 1968 étant vu comme le point d’orgue d’un mouvement plus large, dans un contexte historique mondial.
– la spatialité du mouvement :
plus large qu’un événement national jusqu’à l’échelle mondiale (« moment global »), « mai 68 » participant d’un « événement monde », dans un jeu d’échelles du local au mondial.
Résumé de la thèse du livre :
Antoine de Baecque
La Nouvelle Vague : portrait d’une jeunesse
Flammarion, 1998.
Dans cet ouvrage d’un peu plus de 150 pages, Antoine de Baecque cherche à mener une réflexion sur le mouvement cinématographique apparu en France entre 1959 et 1962 et appelé « Nouvelle Vague ». Il souhaite comprendre comment ce mouvement qui a disparu presque aussi vite qu’il est apparu est parvenu à nous laisser tant d’images, d’icônes et de figures. Au fil de sa réflexion historique, Antoine de Baecque parvient tout de même à trouver une cohérence à ce mouvement cinématographique : il est selon lui le premier à avoir su capter et figer avec une acuité rare le monde dans lequel vivaient ses contemporains. Pour Antoine de Baecque, la Nouvelle Vague a tendu un miroir à la société, et notamment à la jeunesse qui « a voulu s’y voir, souvent s’y reconnaitre, parfois s’y opposer » avec une force exceptionnelle. C’est l’adéquation entre une génération de jeunes français que l’on a nommé « nouvelle vague » et une nouvelle pratique du cinéma (que l’on nomma « Nouvelle Vague ») qui a selon Antoine de Baecque permis de métamorphoser un moment de l’Histoire en « mythologie des temps modernes ».
Dans la suite de cette fiche de lecture, on se propose de résumer l’ouvrage d’Antoine de Baecque en découpant notre résumé selon les chapitres du livre et en s’appuyant sur les idées fortes et les exemples concrets fournis par l’auteur.
Trois versions différentes de cette publication de la doc photo qui est évidemment indispensable
Élisa Capdevila
CULTURE, MÉDIAS, POUVOIRS – 1945-1991
La documentation photographique – CNRS éditions 9,90 € N° 8128
https://clio-prepas.clionautes.org/culture-medias-pouvoirs-1945-1991-2.html
https://clio-prepas.clionautes.org/culture-medias-et-pouvoirs-1945-1991.html
https://clio-prepas.clionautes.org/culture-medias-pouvoirs-1945-1991.html
Dans la perspective du concours, on appréciera évidemment cette publication qui permet, malgré un volume limité de 68 pages, de véritablement appréhender la question. On se permettra toutefois un conseil aux candidats, qui est de ne pas se limiter à cette publication, ainsi qu’aux manuels de base, publiés pour la circonstance. Pour les candidats qui découvrent cette question d’histoire contemporaine ce numéro de la Doc-photo constitue toutefois une entrée indispensable pour en appréhender les contours et les enjeux.
Puisque l’on parle d’enjeux, le premier chapitre de la mise au point qui ouvre la publication, La culture, nouvel enjeu des relations internationales, permet de faire le point sur cette période qui s’éloigne peu à peu, après avoir fortement marqué le monde intellectuel jusque dans les années 80.
La culture apparaît comme un nouvel enjeu des relations internationales, dans le contexte particulier de la guerre froide. Elisa Capdevila rappelle d’ailleurs que la culture entendue au sens large comme les œuvres de l’esprit humain mais aussi comme les modes de vie, de pensée ou de consommation propre à une population, s’inscrit clairement dans cette période de confrontation entre deux systèmes idéologiques.
I. La culture, nouvel enjeu des relations internationales.
La culture est l’enjeu de la GF et représente une arme de propagande américaine. Implantation des « maisons de l’Amérique » en Europe entre 1945 et 1947. Les groupes privés médiatiques participent à la promotion du sport américain et de l’art. Les musées tels que le MoMa participent aux biennales européennes (ex : Biennale de Venise 1954) et au programme d’expositions itinérantes.
L’Europe découvre la « nouvelle peinture américaine ». Moment de rupture sur la vision culturelle américaine en Europe.
USA : puissance culturelle mettant en évidence la démocratie pluraliste et moderne. New-York devient la 1ère place de ville culturelle (au détriment de Paris). La CIA s’implique dans la diffusion des lettres et des arts américains. Par contre, le Congrès limite son soutien aux productions jugées élitistes ou gauchistes.
La culture devient un moyen d’influence, via le développement d’instituts culturels. Création de nombreux festivals, musées, salles de spectacles.
Mais problème : les pays européens se méfient à cause des traumatismes dus à la propagande ou de leur attachement au libéralisme. Dans la plupart de ces États, la culture tarde après le 2ème GM. La culture comme outil d’apaisement entre la France et l’Allemagne et + globalement entre l’Europe de l’Ouest et de l’Est.
En France : poursuite du développement culturel par une politique de prestige et des médias de masse qui visent un public plus large.
Pauline Guinard Géographies culturelles. Objets, concepts, méthodes (1ère partie) Paris, Armand Colin, 2019
Auteur : maître de conférences en géographie à l’ENS (Ulm)
4e de couverture : L’espace et la culture inextricablement liés. La géographie culturelle cherche à comprendre le monde, tel qu’il est, mais aussi tel qu’il est vécu, représenté et imaginé par ceux qui l’habitent. Elle a joué un rôle fondamental dans l’évolution de la géographie en lui permettant de s’ouvrir à de nouveaux objets d’études (peinture, cinéma…) et de développer des méthodes novatrices (analyse d’images, cartographies sensibles…) pour saisir la dimension immatérielles et symboliques des espaces.
Plan :
1- Naissance et renaissance de la géographie culturelle
1- La géographie culturelle avant la géographie culturelle
2- De l’oubli de la culture en géographie à sa redécouverte
2- Des géographies culturelles
1- Du « tournant culturel » au « tourment culturel » ?
2- Des géographies de et par la culture
3- Géographies culturelles : quelles méthodes ?
1- Des méthodes propres aux géographies culturelles ?
2- Quelles méthodes de restitution ?
4- Le paysage, notion paradigmatique de l’approche culturelle ?
1- Le paysage, une invention et une construction culturelles ?
2- Les géographes culturels face au paysage
3- Le paysage en géographies culturelles : crise ou renouvellement ?
5- Approches culturelles du territoire
1- Le territoire en géographies culturelles : un lien identitaire à l’espace
2- Le territoire en géographies culturelles et au-delà
3- Le territoire aujourd’hui, une notion en expansion
6- Genres et sexualités, des vecteurs de renouveau en géographies culturelles
1- Genre et sexe, de quoi parle-t-on ?
2- Les genres et les sexualités, objets de géographies (culturelles)
3- Genres et sexualités, outils d’un renouvellement en géographie ?
7- La géographie de l’art, une géographie culturelle de faits culturels ?
1- L’art, un objet des géographies culturelles
2- L’art, un outil de la fabrique des espaces et des territoires
3- L’art, une méthode en géographies culturelles
8- La fiction, un objet culturel pour comprendre et produire l’espace
1- Au commencement était la littérature : renaissance de la géographie de la fiction
2- L’audiovisuel, un vecteur de renouvellement de la géographie de la fiction ?
9- Vers un « tournant émotionnel » en géographies (culturelles) ?
1- Les émotions, des oubliées de la géographie ?
2- Les émotions en géographie : des approches plurielles
3- Les perspectives ouvertes par l’étude des émotions en géographies (culturelles)
Introduction
La géographie culturelle est un champ relativement récent et mal connu. Elle s’intéresse à tout ce qui relève de la culture dans ses dimensions à la fois matérielle et immatérielle (discours, représentations, perceptions spatiales).
Comment comprendre les relations des individus et des groupes à l’espace sans saisir la manière dont celui-ci est vécu, perçu et représenté par ces derniers ?
Nombre de nos actions individuelles et collectives (se déplacer, consommer, migrer, faire la guerre …) sont régies par un ensemble d’éléments culturels (sentiments d’attachement identitaire, désir d’ailleurs…) qui expliquent et motivent nos comportements dans l’espace.
Le sujet a suscité un certain nombre de débats quant à la délimitation et à la définition de ce qu’était la géographie culturelle ( Claval et Staszak 2008 ; Barthe-Deloizy 2015 ).
Son titre, Géographies culturelles, reflète son ambition de rendre compte de la pluralité des manières de faire et de concevoir la géographie culturelle et non de proposer une vision fermée.
Des ressources trouvées au fil de nos recherches sont disponibles dans l’accès réservé au bas de cette page
Edgar Morin & d’Éric Macé, L’esprit du temps Armand Colin, 2008
Introduction
Morin cherche à anthropologiser le passage à la société post-industrielle, en choisissant pour poste d’observation la culture de masse et notamment celle du cinéma hollywoodien. Il s’agit d’observer non pas la formation d’un imaginaire commun mais d’un imaginaire connu de tous, l’imaginaire étant partie du réel. Ce n’est pas vraiment une culture de masse mais des médiacultures qui émergent. Une culture de masse n’est pas produite par des institutions mais par les dynamiques, les incertitudes et les versatilités transnationales du marché avec toujours une tension nécessaire entre la tendance à la standardisation industrielle et la dynamique individuelle propre au processus artistique qui cohabitent. Il y a une invention, une standardisation et une adaptation des publics à l’industrie et inversement une adaptation de l’industrie aux publics. Industrie syncrétique qui propose des mythes pas unificateurs mais qui sont autant « d’idéaux du moi ».
Introduction de Morin
Comment se fait-t-il que l’industrie hollywoodienne qui fait des films selon les mêmes règles industrielles de la fabrication d’une machine à laver puisse produire des chefs d’œuvres? Réponse : la production qui implique des normes a besoin de son contraire : la création. Antagonisme complémentaire de production et de création.
L’œil vert de la radio – « nos années 50 »
Ce qui a retenu mon attention dans le catalogue de ce petit éditeur dirigé par Hervé Luxardo, lui aussi historien, a été cet ouvrage de Gilles Ragache « l’œil vert de la radio » – nos années 50. J’ai immédiatement pensé à l’intérêt que cet ouvrage pouvait présenter pour donner un peu de vie en complément de publications bien austères, sur la question des concours en histoire contemporaine pour les agrégations d’histoire et de géographie, l’agrégation interne, et le CAPES.
L’intitulé de la question, nous le connaissons tous, « culture, médias et pouvoirs, aux États-Unis et en Europe de 1945 à 1991 ». Mais encore faut-il s’entendre sur la question de la culture, vague s’il en est.
Dans cet ouvrage qui se lit avec une incontestable jubilation, lorsque l’on a commencé son existence dans les années 50 justement, on retrouve les éléments de ce que l’on pourrait appeler la culture matérielle dans laquelle l’auteur de ces lignes, et quelques autres, ont baigné dans leur enfance.
Il ne faut pas y voir simplement de la nostalgie, même si on a le droit de la cultiver, mais simplement l’intérêt de retrouver de très nombreuses références. L’œil vert de la radio, avant que le petit écran ne s’impose, constituait incontestablement l’ouverture au monde privilégiée, même si la presse écrite restait tout de même la référence. On appelait cet outil encombrant qui trônait dans la pièce de vie, cuisine ou salle de séjour, mais également dans les cafés, et dans certains magasins, « le poste ». Ce poste de radio qui ne comportait pas de transistors, mais des lampes, était un format imposant, et il fallait rechercher les stations en manipulant un bouton qui faisait bouger une aiguille permettant d’obtenir un son qui n’avait rien de stéréophonique. Cette écoute de la radio n’était en aucun cas exclusive. Les familles réunies se livraient à leurs occupations, Madame finissait de ranger la vaisselle, monsieur lisait le journal, tandis que les enfants faisaient leurs devoirs. (Dans cette période où l’on peut être très vite accusé de sexisme, je tiens à préciser qu’il ne s’agit en aucune façon de faire une promotion d’un modèle familial patriarcal, mais simplement de décrire la réalité.)
Le poste de radio servait d’ailleurs de support aux discussions familiales, et il était possible de « parler en même temps que le poste ». Ce qui signifiait que l’on commentait les informations politiques nationales, sportives, et même internationales. C’est ainsi que je me souviens, comme si c’était hier, de l’annonce de la mort du président Kennedy en 1963.
Une culture de guerre froide aux États-Unis et en Europe occidentale de 1945 à 1991
Jean-François Sirinelli
Quelle identité pour l’histoire culturelle ?
Presses de l’enssib Collection : Papiers Lieu d’édition : Villeurbanne Année d’édition : 2011
Quelle identité pour l’histoire culturelle ?
– Montée en puissance de l’histoire culturelle du XXème siècle.
Histoire culturelle = comment les hommes représentent et se représentent le monde.
» histoire des représentations du monde et des productions de l’esprit »
» tout ce qui est chargé de sens dans un groupe humain à une date donnée »
Jeunesse historiographique de ce champ historique pour le XXeme siècle. Pourquoi ?
La Guerre du Vietnam et l’opinion publique américaine (1961-1973) Épisode 1
Presses Sorbonne Nouvelle (2 février 2018)
À quelques semaines de l’échéance pour les candidats à l’agrégation interne, et un petit peu plus tard pour les candidats à l’externe comme pour le CAPES, j’assume très clairement de prendre un risque, avec une fiche de lecture qui donne peut-être un cadre particulier aux types de sujets qui pourraient « tomber ».
Cet ouvrage qui existe en édition numérique est le résultat de la compilation de plusieurs articles qui permet à la fois de s’assurer la maîtrise du sujet sur la guerre du Vietnam, mais aussi, dans le cadre du concours, d’avoir une ouverture très précise sur l’éventail des opinions publiques qui compose la deuxième partie de cet ouvrage.
Jean Cazemajou et Jean-Michel Lacroix (dir.)
La Guerre du Vietnam et l’opinion publique américaine (1961-1973) Épisode 2
Presses Sorbonne Nouvelle (2 février 2018)
BD, mangas et comics : différences et influences
Jean-Paul Gabilliet
Dans Hermès, La Revue 2009/2 (n° 54), pages 35 à 40
La BD a hérité de sa longue histoire de média culturellement subalterne une propension à être perçue au travers de caractéristiques exogènes. Si l’expression française « bande dessinée », elle-même relativement tardive puisqu’elle se répandit seulement à partir des années 1950, a le mérite de désigner la forme du moyen d’expression, fût-ce de manière restrictive, ses traductions anglaises (comics) et japonaises (manga, littéralement « images dérisoires ») mettent l’accent sur la nature légère des contenus, donc sur un genre qui serait l’apanage entier et exclusif du moyen d’expression – et pourtant, l’humour n’est depuis fort longtemps qu’un des multiples registres dans lesquels peut s’exercer l’art des auteurs de bandes dessinées.
De manière analogue, en France, au milieu du xxe siècle, les revues illustrées étaient couramment surnommées « petits miquets », en référence à l’origine supposée hégémoniquement américaine (sinon disneyienne…) du média et des fascicules qui en proposaient. La détermination nationale est un facteur qui interfère dans la perception de ce moyen d’expression, essentiellement pour deux raisons. D’une part, il est indéniable que les bandes dessinées présentent des caractéristiques différentes dans les diverses grandes aires culturelles. D’autre part, il est toujours risqué d’assimiler la production d’une aire culturelle à un seul type de contenu au prétexte du déséquilibre entre produits de grande consommation et de consommation restreinte : tout comme « le » cinéma américain ne se résume pas aux blockbusters, les comics ne racontent pas uniquement des histoires de super-héros. De la même façon, les mangas ne se limitent pas à mettre en scène dans des situations scabreuses des collégiennes aux grands yeux et aux jupes courtes, et l’essentiel de la bande dessinée produite en Europe francophone depuis trente ans n’entretient plus qu’un rapport fort éloigné avec l’école franco-belge de l’après-guerre dont Tintin fut le chef de file !
NOUVEAU=> Parlement[s], Revue d’histoire politique 2019/1 (N° 29) Culture, médias, pouvoirs, États-Unis et Europe occidentale (1945-1991)
Christiane Saint-Jean-Paulin, La contre-culture. États-Unis, années 60 : La naissance de nouvelles utopies. Éditions Autrement, 1997 [rééd. 2008], 217p.
Le boycott des Jeux de Moscou (1980) : les athlètes à l’écran, entre impossible deuil d’un accomplissement sportif et sens de la responsabilité, par Philippe Tétart
L’auteur analyse un reportage de l’émission Stade 2 de 1980. Cet article s’intéresse à la place des Jeux Olympiques dans la culture de Guerre froide et montre l’importance des sportifs comme ambassadeurs culturels, entre engagement et « neutralisme sportif ».
Dallas, synecdoque de la culture populaire américaine (1982), par Marjolaine Boutet
L’auteur analyse un article de Télérama de 1982, très critique à l’égard de la série américaine Dallas. Cette étude est l’occasion d’aborder la culture de masse et l’évolution de la programmation des chaines françaises ainsi que l’importance du soft power des Etats-Unis à travers l’américanisation de la culture française (et ses résistances) par la diffusion de produits culturels tels que les séries américaines.
Laurent Martin (dir.) Histoire des médias et des industries culturelles et créatives
Dans les années 1940-1980, les marchés du livre et de la presse écrite sont cloisonnés du fait de la barrière de la langue. Mais on trouve dès cette époque de nombreux signes avant-coureurs de la mondialisation de la culture.
⇒ Apparition des foires et des salons internationaux du livre (Francort 1949, Londres 1964, Paris 1967)?
La diffusion culturelle prend différentes formes. Tout d’abord, la diffusion culturelle fait circuler des contenus, des œuvres individuelles et des mouvements d’idées comme l’existentialisme (romans de Camus et Sartre) et le structuralisme et le poststrucuturalisme avec Lévi-Strauss, Barthes, Deleuze et Foucault. Ces idées se retrouvent alors dans les universités américaines qui les regroupent sous la dénomination “French Theory”. Dans le sens inverse, les États-Unis diffusent l’idéologie libérale et capitaliste en Europe par le biais de journaux, de revues et de livres dans le cadre notamment du Plan Marshall.
Christiane Saint-Jean-Paulin La contre-culture. États-Unis, années 60 : La naissance de nouvelles utopies
La contre-culture aux États-Unis dépasse largement, dans les années 60, le phénomène de mode, car elle ébranle les fondements mêmes de la société américaine à peine remise de sa « chasse aux sorcières ». Par « peace symbols » ou cheveux longs interposés, les hippies et les contestataires traduisent l’exaspération de la génération privilégiée des « baby-boomers » face à une société « bourgeoise » qui, à leurs yeux, s’enlise dans ses contradictions. Mais quelles conditions ont légitimé et provoqué cette impulsion créative : la fin de la ségrégation, la prise de conscience collective de la pauvreté, la guerre du Vietnam… ? Est-ce suffisant pour analyser un éphémère aussi foisonnant ? Sans toit ni loi, cette révolution (contre-)culturelle revendique l’utopie et la fête. À San Francisco, Haight-Ashbury est consacré quartier de rêve : parades exubérantes, carnavals hauts en couleur défilent sur fond de musique et de sexe. Certes, la contraception révolutionne les mœurs ! Certes le féminisme et l’homosexualité bénéficient d’un essor sans précédent ! Certes, la drogue ouvre toutes grandes les « Portes de la Perception » d’Huxley et explore l’inconscient psychédélique de Leary, Watts ou Ginsberg. Mais, alors, comment expliquer que les jeunes désertent les « crash-pads » surpeuplés pour fonder de nouvelles tribus dans les communes rurales ? L’irrésistible appel de Kérouac ? Peut-être, plus simplement, un besoin de spiritualité que leur culture semble incapable de satisfaire… Aujourd’hui, à l’heure du désenchantement du monde, que reste-t-il de cette « révolution » des années 60 dans nos mœurs ou dans nos rêves ?
La guerre froide
1. Les origines de la Guerre froide
A. Deux systèmes universalistes
Février 1945 à Yalta : accord sur l’après-guerre entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’URSS.
12 avril 1945 : mort de Roosevelt. Son vice-président Harry Truman le remplace.
17 juillet au 2 août 1945 : conférence de Potsdam. L’Allemagne a capitulé et le Japon reste en guerre contre les États-Unis. Volonté de maintenir l’unité allemande avec un conseil de contrôle quadripartite (États-Unis, URSS, R-U, France).
Caroline Rolland-Diamond: Black America Une histoire des luttes pour l’égalité et la justice (XIXe-XXIe siècle)
Notes sur Black America de Caroline Rolland-Diamond
[AA ou aa = africain-américain, dénomination choisie par l’auteur. A noter que les termes pour désigner les noirs américains ont changé au cours du XXe : negro puis Negro (la majuscule comme signe de respect) puis Black (dans le contexte de la montée du Black Power) et African-American.]
1. Sauver son humanité à l’ère de Jim Crow
Le nom « Jim Crow » vient de la chanson Jump Jim Crow (1832) de Thomas Rice.
Christian Delporte et Caroline Moine
CULTURE, MEDIAS, POUVOIRS aux ETATS-UNIS et en EUROPE OCCIDENTALE (1945-1991),
LE TEMPS DE LA DEMOCRATISATION, DE LA CONSOMMATION DE MASSE, DE LA MONDIALISATION – Episode 9
PARTIE 2 – LE TEMPS DES CONTESTATIONS ET DES CRISES
PARTIE 1 – LE TEMPS DES IDEOLOGIES ET DES ENGAGEMENTS
Cultures, médias, pouvoirs aux Etats-Unis et en Europe occidentale (1945-1991)
Suite
PARTIE 1 – LE TEMPS DES IDÉOLOGIES ET DES ENGAGEMENTS
CULTURE , MEDIAS , POUVOIRS aux Etats-Unis et en Europe occidentale de 1945 à 1991
Pap Ndiaye: Le réveil de l’Amérique noire – L’Histoire, n° 445, pp. 30-55, mars 2018
Francfort Didier, El Gammal Jean (dir.) Culture, médias, pouvoirs aux États-Unis et en Europe occidentale, 1945-1991
Ellipses – CAPES / Agrégation (Cliquez sur le nom de la collection pour visualiser tous les titres)
Les contestations intellectuelles, culturelles et artistiques des années 68 : la contre-culture
33 Newport Street, Autobiographie d’un intellectuel issu des classes populaires anglaises
Raymond Aron, un intellectuel en Guerre froide, Joël Mouric
L’Américanisation culturelle de l’Europe
La dénazification culturelle de l’Allemagne Corinne Defrance
Léo Souillés-Débats
Mouvement des ciné-clubs et culture cinématographique
Cultures jeunes, cultures contestataires
Benoît Sabatier
Boris Grésillon
La culture sous le sceau de la guerre froide, Berlin. 1957-1994
Médias et pouvoirs
Le Président Georges Pompidou sur la télévision et le rôle des journalistes de l’ORTF
Médias, industries culturelles et culture
Sylvain Patieu – Université de Paris VIII
Tourisme et culture : les clubs de vacances.
Rémi Rieffel
L’effet Soljenitsyne et la réflexion sur le totalitarisme
Pierre Milza – Serge Berstein
Les cultures de l’après-guerre
Médias, culture et pouvoirs depuis 1945
Christian Delporte
Christian Delporte – Caroline Moine
Culture, médias, pouvoirs aux États-Unis et en Europe occidentale, 1945- 1968
LE TEMPS DE LA DEMOCRATISATION, DE LA CONSOMMATION DE MASSE, DE LA MONDIALISATION – Episode 9
Renée Dickason
La BBC, imperméable à la propagande ? de la guerre des Malouines aux guerres du Moyen-Orient
Culture, médias, pouvoirs aux Etats-Unis et en Europe occidentale 1945 – 1991
Sélection de sources audiovisuelles issues des fonds de l’Institut National de l’Audiovisuel (INA)
président et usages présidentiels des médias aux États-Unis »
Jean-Paul Gabilliet
« Images médiatiques du président et usages présidentiels des médias aux États-Unis »
Marie Plassart
La contre-culture américaine : années 60 révoltes et utopies
ATLANDE (14 décembre 2011) Collection : Clefs Concours
Chloé Maurel
Histoire de l’UNESCO. Les trente premières années. 1945-1974
Hobsbawm Erik J
L’Âge des extrêmes – Histoire du court XXe siècle
Culture, Médias, Pouvoirs, aux Etats-Unis et en Europe occidentale, 1945/1991 – Épisode 3 Armand Colin
Christian Delporte – Caroline Moine
Culture, Médias, Pouvoirs, aux Etats-Unis et en Europe occidentale, 1945/1991 – Épisode 1
Armand Colin Collection Horizons 352 pages
Francfort Didier, El Gammal Jean (dir.)
Culture, médias, pouvoirs aux États-Unis et en Europe occidentale, 1945-1991
Ellipses – CAPES / Agrégation (Cliquez sur le nom de la collection pour visualiser tous les titres)
Monica Charlot
Le système politique britannique – Épisode 1
Armand Colin (Collection U) 1982
Le jazz, une arme secrète pendant la Guerre Froide.
D’après le livre de Penny Von Eschen « Satchmo blows up the World »
Et le reportage : « The jazz ambassadors »
Pierre Albert
Histoire de la presse
Presses Universitaires de France, janvier 2018, collection Que sais-je
Romain Huret De l’Amérique ordinaire à l’État secret, le cas Nixon.
Le Watergate, un délit ordinaire – Épisode 2
Presse de Sciences-po, 2009
Romain Huret De l’Amérique ordinaire à l’État secret, le cas Nixon.
Le Watergate, un délit ordinaire – Épisode 3
Presse de Sciences-po, 2009
Romain Huret De l’Amérique ordinaire à l’État secret, le cas Nixon.
Le Watergate, un délit ordinaire – Épisode 1
Presse de Sciences-po, 2009
Suzanne Durruty et Jean-Paul Gabilliet
Les medias et l’information aux États-Unis depuis 1945
Éd. du Temps, 1997
Romain Huret
De l’Amérique ordinaire à l’État secret, le cas Nixon
Presse de Sciences-po, 2009
Pierre Miquel
Histoire de la radio et de la télévision – culture ou politique ?
Éditions Richelieu / Publications de l’Université Paris1 Panthéon-Sorbonne, coll. L’univers contemporain dirigée par Jean-Baptiste Duroselle, 1972
Didier Eribon Culture, médias, pouvoirs aux États-Unis et en Europe occidentale, 1945-1991
Didier Eribon, Retour à Reims, 2010, Coll. Champs essais, ed. Flammarion.
Deux exemples de la vision de Paris dans la culture américaine : Un Américain à Paris et l’essai de J. Baldwin (tirés de Culture, Médias et Pouvoirs, aux PUR)
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1964, les Beatles ou la « British Invasion » de Olivier JULIEN
https://clio-prepas.clionautes.org/1964-les-beatles-ou-la-british-invasion-de-olivier-julien.html
1964, les Beatles ou la « British Invasion » de Olivier JULIEN
Maître de conférences à l’université Paris-Sorbonne, Olivier Julien a notamment dirigé l’ouvrage Sgt. Pepper and the Beatles. It Was Forty Years Ago Today (Ashgate, 2008).
Résumé à partir du webdossier de la revue l’Histoire sur « culture, médias, pouvoirs », jeudi 12 juillet 2018.
En 1964, les Beatles participent à l’émission populaire américaine « The Ed Sullivan Show ». C’est donc le symbole de la fin de la domination des USA sur la musique pop anglo-saxonne.
Régulièrement, on assimile le président Kennedy comme étant le premier président élu grâce à la TV. Cela serait en partie lié au débat face à Nixon en septembre 1960, retransmis à la TV. Ce discours inaugure une décennie au cours de laquelle la TV a bouleversé le rapport des Américains à leur histoire contemporaine. Pour preuve, les scènes d’hystérie collective que l’on voit à travers le pays lors du passage des Beatles au « Ed Sullivan Show », juste après l’assassinat du 35e président des USA.
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Michel Winock
La fin du mythe soviétique
L’Histoire, mai 2003
La fin du mythe soviétique, Michel Winock, L’Histoire, mai 2003
Au début des années 70, l’URSS était à son apogée. Mais, cette période correspond également à la dissolution du mythe soviétique. Les intellectuels de gauche prennent le relais du combat antitotalitaire et s’opposent de plus en plus à l’URSS.
Au début de l’année 1980, le journal l’Humanité, relais du parti communiste, soutient l’invasion de l’Afghanistan perpétrée en décembre 1979 par l’Armée rouge. Peu de temps après, Raymond Aron, dans un article intitulé « L’hégémonisme soviétique : an I » fustige le manque de réaction face à la politique agressive de Brejnev. Partout dans le monde, l’URSS a avancé ses pions que ce soit en Afghanistan, au Mozambique, en Angola, à Cuba, ou en Égypte.
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Bruno Cabanes
Soldats de la liberté : pourquoi se battent-ils ?
L’Histoire magazine, juillet-septembre 2012
Soldats de la liberté : pourquoi se battent-ils ? de Bruno Cabanes, L’Histoire magazine, juillet-septembre 2012
Soldats de la liberté
Bruno Cabanes revient dans cet article sur le mythe du soldat américain ayant été forgé pendant la Seconde Guerre mondiale et s’est perpétué tout au long du XXème et du XXIème siècle malgré les désastres du Vietnam, de l’Irak ou de l’Afghanistan. Les soldats de la Seconde Guerre mondiale sont considérés comme la plus grande des générations. Leur histoire a fait l’œuvre d’un grand nombre de productions cinématographiques dont il faut sauver le soldat Ryan de Spielberg. Les soldats américains des plages de Normandie ou des batailles dans le Pacifique sont présentés comme des « soldats de la liberté », des vecteurs de la puissance militaire américaine et des gardiens des valeurs morales qui animent les États-Unis. Mais, la véritable rupture dans l’histoire de l’armée américaine a été la Première Guerre mondiale. En effet, c’était la première fois depuis la guerre de sécession que les Américains décidaient de mettre en place une armée de conscription. La précédente tentative en juillet 1863 s’était heurtée à de nombreuses résistances comme des émeutes violentes et des désertions massives.
La voix de l’Amérique contre radio-Moscou, Jacques Semelin, L’Histoire, janvier 1992
Lors de l’année 1955, le président Eisenhower affirmait : « Le jour où les peuples communistes seront aussi bien informés que ceux des nations libres, le mécontentement, l’agitation et la révolte couveront parmi des centaines de millions d’êtres et provoqueront peut-être des réformes dans la structure des gouvernements ou la chute brutale des dictatures communistes ».
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Pierre Melandri
Histoire des États-Unis Troisième partie Le « demi-siècle américain » L’Amérique contre les totalitarismes
Histoire des États-Unis Tome I L’ascension 1865-1974, Tempus
Épisode 1
Épisode 2
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Américanisation et Guerre Froide , dans Culture, médias, pouvoirs, Atlande, 2019 (p 65-95)
Circulations inter- et trans-nationales
– Barjot et Reveillard (2002) : L’américanisation est un processus « qui consiste en l’adoption progressive, par les pays autres que les États-Unis, des modes de production, des comportements de consommation ainsi que des genres de vie habituels dans cette dernière nation » et qui englobe « des dimensions très variées : scientifique et technique, économique et financière, sociale, politique et culturelle. »
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Culture, médias, pouvoirs. Atlande
Introduction, p 1 à 42
Laurent Martin – Introduction Atlande Culture, médias, pouvoirs, p 1 à 42
Chapitre. Relations culturelles internationales et circulations transnationales. Le système des relations internationales (p. 43 à 65)
Culture, pouvoirs, médias : Etats Unis et Europe occidentale 1945-1991
Chapitre. Américanisation et Guerre Froide (pages 65-95)
Chapitre. HISTOIRE DES ARTS (p. 117 à 224)
Chapitre. Histoire des médias et des industries culturelles et créatives (pages 229-254)
Histoire des médias et des industries culturelles et créatives
Chapitre. Histoire des médias et des industries culturelles et créative : L’industrie du disque et du cinéma (p254-290)
Histoire des médias et des industries culturelles et créative : L’industrie du disque et du cinéma
Chapitre. Histoire des médias et des industries culturelles et créative : radio et télévision (pages 291-321)
Laurent Martin – Radio et télévision, Atlande Culture, médias, pouvoirs, p 291 -321.
Chapitre. Les politiques culturelles dans les pays occidentaux de 1945 à 1991 (Etats-Unis, Royaume-Uni, RFA, France, Italie), pages 341-380.
Culture, médias, pouvoirs – Etats-Unis et Europe occidentale (1945-1991)
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RIZZO Domenico, “L’action politique gay et la sphère publique après la Seconde Guerre mondiale”, dans ALDRICH Robert Une histoire de l’homosexualité. Seuil, 2013
L’action politique gay et la sphère publique après la Seconde Guerre mondiale
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